Rien de bon ne se profile. Une ambiance des plus gratinées. Malgré une accréditation professionnelle, la Biennale est difficile d'accès, et je crains d'avoir à passer la soirée seule. J'arrive à obtenir un laisser-passer in-extremis pour introduire mon acolyte, guidé par les effluves Balenciaga de Mme la préfète.
Le tour de l'exposition (nous préférons taire notre appréciation de celle-ci) ne suffit absolument atténuer la durée infernale de l'attente.
Quand commencent enfin les discours, nous reprenons espoir. Hélas, le déplacement d'Aurélie Filipetti doit être justifié, et les discours durent encore une heure.
Sentant l'assemblée à bout et fébrile face aux buffets dressés, les hostilités sont lancées alors même que Gérard Collomb parle encore. Fait rare !

Nous avons fuit les grands stands qui avoisinaient la salle des discours, pour un buffet plus petit, où la concurrence est limitée.
Des verres aux slogans de la biennale sont distribués par dizaines (vendus 8€ plus loin à la boutique), la Duvel qui les remplit est merveilleuse.
Une odeur d'entrecôte s'élève d'une camionnette : c'est une baraque à frites venue de Belgique. Les frites cuites à la graisse de bœuf sont divines. Bien placés, nous mangeons et buvons plus que notre soul. Il y avait aussi des corbeilles de fruit pour les gens sains.
Après trois verres et quatre cornets de frites chacun, nous repartons, somme toute, comblés, de ce pays de cocagne.
Pour ce mélange d'enfer et de paradis :
F.