samedi 24 septembre 2011

XXI



Reçu invitation aux portes ouvertes de la revue XXI.
Enthousiasmé car cette revue me plait bien j'y vais en courant (en courant parce que je manque d'oublier d'y aller, c'est au dernier moment que je réalise l'erreur).
Quartier de connards, au coeur de saint-germain-les-prés. Le monde bien habillé, tout neuf dans hall tout neuf. Et beaucoup trop de monde. Aux murs dans les étagères des revues XXI et 6mois. Et au fond des livres bouddhisme/santé/ésoterisme/voyage, ambiance bobo garantie.
J'arrive trop tard pour les discussions, de toute façon ce n'est pas le sujet qui nous intéresse ici. Donc, le buffet: grains de raisins, chips (amusantes: violettes. Des négresses du poitou), bretzels minis, bref pas glorieux. Un plateau de macarons difficilement accessible: rue barrée par un siège trop encombrant. Vin rouge ou blanc servi sur un coin de bar, bu mais oublié de goûter, pas mauvais il me semble.

La fabrique aux gourmandises

LA meilleure boulangerie du quartier, c'est ce que l'on m'avait assuré lorsque j'entrai dans l'atelier de Formes Vives où je débutais mon stage. Une vraie tradition du bon goût, un plaisir de travailler en équipe, un partenariat privilégié et exclusif avec un petit meunier artisanal et familial: la boulangerie parfaite, l'éthique au top. On m'a dit qu'ici le pain avait une âme.

Et c'est la vérité. J'ai pu le vérifier. C'était le mercredi 21 septembre, par une douce fin d'après midi. Dans le quartier une rumeur avait circulé. Le boulanger offrait l'apéro devant sa boutique afin de fêter comme il se doit le énième anniversaire de La Fabrique aux Gourmandises. On ne sait pas trop qui est invité. On se dit qu'on ferait bien d'y aller, que ça peut être sympa même s'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. On ose pas de suite s'approcher, pas invité directement, on se demande si on ne va pas entrer dans un cadre un peu trop intime. On attend 30min après l'heure officielle, le temps qu'il faut pour que ça chauffe. On hésite et on y va.

Face à la devanture simple, sans prétention mais élégante, un petit attroupement, une quinzaine de personnes. Et sur la rue, entre deux voitures stationnées, une table couverte de réjouissance: pains aux lardons, tomate-fromage, feuilletés divers, quiche et pour dessert tout un tas de mignardises et d'excellents macarons. Le gosier n'est pas en rade: véritable champagne (et point de mousseux poussiéreux) servi en flûtes, point de carte d'identité exigée comme chez les frigides outre atlantique, et coca-banga pour les enfants.

Le tout est servi par la joviale troupe des pâtissiers-boulangers-caissiers-meuniers. A la question "c'est vous le patron?" celui-ci répond "il n'y a pas de patron ici, nous somme une équipe!".
La fréquentation, loin d'être celle des guindés affamés des vernissages de l'art contemporain, est souriante et variée, enthousiasmée par la surprise de découvrir cet évènement original.

Vous savez moi monsieur, je pourrais travailler moins et gagner plus, mais je ne le fais pas. Vous savez pourquoi? Parce que j'aime le bon pain, parce que j'aime les choses bien faites et que ça sa prend du temps. Mais j'aime mon travail.
Le boulanger

Savez-vous pourquoi on s'appelle La fabrique aux gourmandises? Parce qu'ici on fabrique tout! Rien de surgelé, rien d'importé. Tout est fabriqué ici.
Le boulanger


Sex Club Krash - Paris


A deux pas du centre Pompidou, accompagné de mon vieux pote Irvin je me suis rendu au vernissage de Full Mano.
Pas de buffet, rien à se foutre sous la dent.
Sur le bar sont posés quelques gobelets remplis à moitié de sangria.
Sauf que les radins, ils ont blindé les verres de fruits, après 3 gorgées il fallait plonger deux doigts au fond du verre pour récupérer les fruits gorgés d'alcool.
L'endroit est minuscule et le microéclairage à la LED nous empêche de fantasmer sur les oeuvres, on ne s'attarde pas à l'intérieur et allons rejoindre la foule sur le trottoir.
On profite de l'arrivée d'un ami pour retourner se servir. Ce sera le dernier verre, la population bien que jeune et masculine est beaucoup trop oppressante.

Je ne sais pas si ce vernissage méritait d'être noté. Mais c'est leur première expo et un verre gratuit dans le marais est plus qu'un simple verre gratuit. Surtout dans un lieu aussi exotique pour les vernisquatteurs.
Pour les encourager à continuer je leur donne un point.
Faites des efforts, la prochaine fois, pourquoi pas des crêpes en formes de slip, ou des madeleines phalliques ?
PY



vendredi 23 septembre 2011

Harvard ou La Grande Déception



Cambridge, USA.

Visions furtives du célébrissime campus de Harvard à travers la pluie et l'air moite. Engouffrement dans un immense bâtiment dont je ne verrai finalement que le sous-sol.

A l'accueil, contrôle de l'âge obligatoire pour ceux qui désirent obtenir un bracelet autorisant la prise d'alcool. Triste pays. ( A 6 heures près, j'étais bon !)

Ambiance "in" au niveau -1, dans le grand espace qui accueille l'exposition. DJ à la sono. Canapés design pas confortable malgré les apparences.
La déception fut directe: rien à se mettre sous la dent en vue. Je cours vers la table où quelques personnes font la queue ( sans se bousculer ! ) ... pour ne trouver que des sodas, bières,et vins. "One pepsi no ice thanks". Triste pays.
Je fais le tour de l'espace d'exposition, et ne trouve qu'une autre table désertée sauf par le serveur qui n'offre rien de nouveau.

Seule consolation, la première d'un film de William Kentridge, après des discours ennuyeux et longs toutefois.

La suite en image.
Et un zéro pointé pour la déception, l'absence de nourriture, l'interdiction de boire aux majeurs européens !


J'ai aperçu quelqu'un manger un muffin, sans doute infiltré par les coulisses !

Repérage d'une "serveuse" avec un panier terriblement vide... Grand mystère de la soirée !


SMFA ou Le Revers de la Médaille




Votre correspondant préféré localisé à Boston continue ses recherches de "free-food".
----------

Ce fut bien triste.
Je m'attendais à des monts et merveilles, un Disneyland de saveurs internationales. L'occasion s'y prêtait: vernissage de l'exposition DISPONIBLE (prononcer à l'espagnol, -é ), collaborations d'artistes mexicains et américains accueillies au sein de la galerie de l'école du musée des beaux-arts de Boston. Premier évènement culturel de l'année scolaire: bombardement d'invitations électroniques, affiches.
Et bien non. Ce ne fut pas Disneyland, ni même Walibi.


Un bien maigre plateau de crudités et de sauces sur un petite table (ils refournissaient régulièrement les plats cependant) en duel avec une table pour les boissons, servies par un serveur du dimanche.
Et bien sûr, carte d'identité obligée et 21 ans minimum pour avoir droit à un verre de vin (qui devait très certainement être mauvais) ou une bière (américaine donc... sans goût). J'ai tourné les talons, sans même prendre le temps de prendre un verre de "pepsi no ice thanks", dégoûté.




SMFA ou The American Dream





Correspondant outr'atlantique au rapport; connexion Boston - France effectuée.

Les Américains savent accueillir, il faut se le dire. Durant trois journées de présentations administravo-socialo-scolaires, ce fut un défilé de nourriture non-stop. Chaque matin, petit-déjeuner "continental":

Croissant, croissant aux amandes, croissants à la frangipane, chocolatine, pain aux raisins

Jus d'orange, thé, café

Bagel, muffin, confiture, beurre.

De quoi se mettre en appétit !

Le midi, pour le "lunch", nous avons eu droit, offert par l'école (Merci à ceux qui payent effectivement les 35 000 $ d'inscription), à des buffets bien fournis(crudités, fruits, délicieux sandwiches - plusieurs types dont végétarien, thon, dinde - ), un barbecue sur le parvis (hamburger et/ou hotdog, salades diverses, taboulés).

Le samedi fût couronné d'énormes (comme seuls nos amis Américains savent le faire, ridiculisant le glacier ambulant payant) pots de glace, chocolat et vanille, accompagnés de tout ce qu'il faut pour faire baver jusqu'à en glisser par terre n'importe quel enfant: smarties, M&Ms, sauce chocolat, chantilly, confettis de chocolat, confettis colorés. Le paradis. Et on se sert soi même, bien entendu. 3 fois pour certain ( qui n'est pas forcément américain..)! A noter que situés dehors, le barbecue et la glace étaient à la disposition de tout un chacun, étudiant ou non. Réfléxion faite, même chose pour le reste, dans le hall d'accueil, ouvert au public.

J'oubliais: à chaque repas, bien sûr, de grands bacs en plastique hébergeaient dans leur lit de glace toutes sortes de sodas, du Coca Zéro au Fanta.

Ah, le savoir-vivre américain. Bravo !

PS: Je n'ai pas de photos des mets, honte à moi. Vous devez me croire sur parole ; je peux trouver des témoins.




mardi 13 septembre 2011

ERRE. Centre Pompidou Metz, 10 septembre

Démarrage de la saison 2011-2012 avec le vernissage de l'exposition Erre au Centre Pompidou Metz.


Carton d'invitation tape-à-l'oeil avec orange fluo et pop-up à l'intérieur. Une file d'attente pour rentrer dans le bâtiment, beaucoup de bobos-bourges et costards-cravates. Entrée facile, les hôtesses ne font pas trop attention aux cartons et nous conseillent de commencer par le cocktail. Le vernissage se passe dans la cour du centre, sous les arbres, il fait beau, lieu agréable, un peu de foule mais sans bousculade. Trois buffets dispersés, et dessus : déception. Pas de petits fours, ni même une tranche de kougloff, les seuls mets à se mettre sous la dent sont des olives (à profusion certes). Olives noires, olives vertes, toutes formes, toutes sortes, aux piments, aux anchois, natures. Niveau boisson, du vin, à profusion également. Vin blanc Auxerrois (mauvais), vin rouge Pinot noir (plutôt bon), vin rosé gris de Toule (très moyen). Accessoirement du champagne dont on ne verra que difficilement la couleur. Pour les sans-alcools : jus d'orange/coca et eau gazeuse.

maigre.

On se réjouira tout de même de voir qu'ils tiennent la longueur ( 18h/21h30), et le lieu du vernissage permet de refiler les invits sous le grillage pour faire venir les copains. Niveau public c'est gratiné, directeur/trice centre d'art à la pelle, ce qui permettra des approches du buffet très faciles, les VIPs évitent de se jeter sur les olives.




Parce que c'est la rentrée, et qu'il faisait beau, et qu'on a pu sortir ivre du centre :